29 Novembre 2016
François Fillon sera donc le candidat de la droite républicaine à l'élection présidentielle, et si l'on en croit l'ensemble de la presse spécialisée (mais est-elle encore crédible ?), ainsi que les analystes politiques de tous bords, il sera probablement le futur président de la République Française...
Il est vrai que face au panel de prétendants qui lui est opposé, on ne voit pas trop qui pourrait lui contester l'accession à la fonction suprême !
Entre un Manuel Valls barré par l'impopularité de son patron et le désastreux bilan de la présidence Hollande auquel il sera forcément associé, un Macron vraiment pas prêt, et une Marine Le Pen dont le programme économique est flou, par trop hasardeux, et que celui de François Fillon contrecarre par sa similitude sur l'immigration et le protectionnisme...
Il est inutile ici de mentionner les autres candidats, les Mélenchon ou Besancenot, idiots inutiles qui ne servent tout au plus qu'à nous divertir, le premier par ses envolées de roquet haineux, et le second avec son air de ne jamais y toucher et sa perpétuelle larme au coin de l'œil...
Mais il reste la possibilité pas du tout impossible de l'émergence d'un troisième homme qui pimenterait le scrutin et ferait souffler un vent de panique aussi bien à droite qu'à l'extrême droite en la personne de Dominique Strauss-Kahn !
Il n'a pour l'instant pas fait l'annonce de sa candidature aux primaires de la gauche mais il a jusqu'au 15 décembre pour le faire et son dernier tweet pourrait laisser penser qu'il s'y verrait bien...
Si l'on devait s'en tenir et ne le juger qu'à son expérience, ses compétences, et son bilan en tant que ministre de l'économie et son aura en tant que patron du FMI, force est de constater que la balance pourrait sensiblement pencher en sa faveur, bien qu'il ait profité d'une conjoncture favorable d'un côté et qu'il n'ait pas forcément bien géré la crise grecque de l'autre, mais il n'en reste pas moins qu'il a conservé une très forte image d'expert sur le plan économique.
Quant à ce que l'on pourrait appeler ses "frasques", l'homme a été relaxé dans l'affaire du Carlton et des soupçons de "coup monté" pèsent de plus en plus sur celle du Sofitel de New York...
Mon propos n'est pas tant de faire l'éloge de sa candidature, étant moi-même loin, très loin de partager la vision socialiste de la gouvernance d'un pays, que d'imaginer la candidature d'un homme plus crédible, (du moins en apparence), capable de proposer une voie différente, de priver de second tour le Front National, et d'endiguer le raz-de-marée Fillon qui s'annonce...